Journal des développeurs – Derrière les pixels de Bloomtown : Zoom sur la direction artistique

Bonjour, amis de Bloomtown !

Vous êtes nombreux à avoir salué le pixel art et la direction artistique du jeu, tout en posant des questions sur les processus de création et d’itération que nous utilisons. Pendant que nous travaillons sur la prochaine mise à jour, qui sortira très bientôt, nous souhaitions créer un blog pour mettre en lumière l’équipe qui façonne Bloomtown en coulisses. Dans ce journal, nous allons explorer l’art et le design du jeu.

Nous allons plonger dans la magie du pixel art de Bloomtown: A Different Story avec Vitaly, notre directeur artistique. Il est ici pour partager ses idées sur la manière dont nous abordons et créons les visuels du jeu.
Alors, découvrez notre session de questions-réponses, où Vitaly discute et explique notre processus créatif !

Quelles influences artistiques ont façonné le style et l’ambiance du pixel art de Bloomtown ?

J’ai grandi avec des jeux comme Chrono Trigger, Far East of Eden Zero, Earthbound, Final Fantasy et Shin Megami Tensei… La liste pourrait être bien plus longue, et sans doute que cet héritage m’a aidé à aborder Bloomtown avec une vision plus large.

Cela dit, bien que ces classiques soient adorés pour leur valeur nostalgique unique, leurs styles visuels ne résonneraient pas de la même manière aujourd’hui. Le pixel art a beaucoup évolué, adoptant ce que l’on pourrait appeler un « style pur » : des formes plus nettes, des palettes soigneusement choisies et des animations fluides.

Et bien sûr, la texture joue un rôle clé. Beaucoup d’artistes essaient désormais d’éviter l’effet de tramage (dithering), cherchant plutôt à raconter une histoire plus claire, parfois au détriment des formes et des palettes — une tendance souvent observée dans le développement de jeux.

Cette approche du rendu nous permet d’utiliser une gamme plus large d’outils. Par exemple, nous utilisons souvent différents dégradés et pinceaux doux en post-traitement pour élargir subtilement la palette et, bien sûr, pour créer et instaurer l’ambiance adéquate.

Un des projets qui m’a profondément marqué et influencé Bloomtown est, sans aucun doute, Eastward. Ce jeu se distingue par son art incroyablement beau et stylé.

Quel est votre design de personnage préféré et le processus créatif derrière celui-ci ?

Il est difficile de choisir un seul personnage préféré, mais si je devais en nommer un, ce serait Hugo. Le concevoir a été particulièrement amusant, surtout en tenant compte de l’absurde transformation qu’il subit dans le royaume plus sombre du jeu !

Lors des premières étapes, nous avons exploré de nombreuses idées farfelues pour son design et son comportement en combat. Et bien sûr, Hugo est un bon toutou !

Pouvez-vous nous expliquer le processus de conception d’un personnage spécifique ?

(Par exemple, comment avez-vous traduit leur personnalité et leur histoire dans le pixel art ?)

En général, notre processus de conception de personnages est assez simple. Le game designer décrit le personnage en une phrase, et à partir de là, le reste commence à se dessiner, en tenant compte de l’environnement où le joueur rencontrera ce personnage.

Prenons Ruth, par exemple. Elle est passionnée par les équipements radio et travaille dans un garage/atelier encombré. Son design a naturellement évolué vers celui d’une fille garçon manqué, avec un bandana et un jean, reflétant sa personnalité pratique et directe.

Et lorsque le jeu vous introduit à Ruth dans son environnement, tout prend sens : il est évident qu’elle est dévouée à sa passion et qu’on peut lui faire confiance pour réparer quelque chose.

Le monde de Bloomtown est un mélange magnifique entre l’adorable et l’inquiétant. Comment avez-vous réussi à trouver l’équilibre entre ces deux thèmes contrastés ?

Au départ, lorsque nous avons conçu ce projet, notre directeur de jeu a donné le ton en faisant référence à deux écrivains — Ray Bradbury et Stephen King. Ma tâche était de créer un décor qui équilibre le monde cosy et calme de Bloomtown avec son reflet plus sombre et déformé, où secrets et dangers se cachent.

Choisir la bonne palette de couleurs et les techniques de post-traitement a été essentiel pour éviter une dissonance trop brutale entre ces deux mondes. En élargissant la palette avec des nuances contrastées et en rendant le rendu plus tactile, tout en le dégradant et en le détruisant avec goût, nous avons trouvé le bon équilibre.

Cela commence généralement par le game designer qui décrit le lieu et ses événements. Ensuite, je crée un croquis conceptuel qui capture la palette et l’ambiance. J’essaie toujours de donner à chaque endroit une impression de vie, rempli de petites choses et de détails, de sorte qu’il parle de lui-même et raconte une histoire par lui-même.

Pour les lieux plus grands, nous décomposons le processus en une première étape de mise en place, puis nous y ajoutons des points d’intérêt avec des éléments uniques.

De nombreuses décisions sont spontanées, comme un kraken géant dans la bibliothèque, ou les têtes de géants dans les abysses du sous-bois de la forêt. J’ai toujours aimé ajouter des touches d’absurde et un sens du cauchemar à ces endroits.

Du croquis :

Le style pixel art a-t-il évolué de manière significative tout au long du développement de Bloomtown ?

Bien sûr ! Il a évolué de manière significative, reflétant la façon dont tous les membres de l’équipe ont grandi et évolué eux-mêmes ! En tenant compte de cela, nous avons en fait conservé une quantité impressionnante de contenu ancien.

Nous avons essayé de minimiser l’écart visuel entre les premiers éléments et les plus récents. Nous avons également affiné notre approche d’utilisation de ces éléments, et bien que certains anciens démons aient été retirés du projet, les nouveaux que nous avons créés sont bien supérieurs.

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Nous espérons que vous avez apprécié cette plongée dans l’art de Bloomtown. 🧡

L’équipe de  Bloomtown